Thèse 3 : PREVEN-TI@ | PRÉVENIR LA DÉSINSERTION PROFESSIONNELLE – TECHNOLOGIES ET INTELLIGENCE @RTIFICIELLE

Thèse 3 : PREVEN-TI@ | PRÉVENIR LA DÉSINSERTION PROFESSIONNELLE – TECHNOLOGIES ET INTELLIGENCE @RTIFICIELLE

APPEL A CANDIDATURE – PROPOSITION DE CONTRAT DOCTORAL

Co-directeurs de Thèse :

  • Karine Gros, MCF HDR, UPEC
  • Jean-Claude Sagot, Professeur des Universités émérite, ergonome (Université Technologique Belfort-Montbéliard)

Co-encadrant numérique : Gérard Uzan (Ingénieur de recherche, Université Paris 8 Saint Denis, Laboratoire Chart-THIM)

ARGUMENTAIRE

PRÉVEN-TI@ est un projet de recherche qualitative exploratoire sur la prévention de la désinsertion professionnelle des travailleurs handicapés pour faciliter un maintien durable dans l’emploi. Il est une réponse au rapport IGAS N°2017-025R « La prévention de la désinsertion professionnelle des salariés malades ou handicapés », aux recommandations du rapport Gillot « Personnes handicapées :‘’sécuriser les parcours, cultiver les compétences’’ » (Recommandation n°5 « Accroitre la précocité des interventions au bénéfice des salariés malades ou handicapés », et n°38 « Développer une recherche appliquée collaborative et pluridisciplinaire sur le handicap ») et aux recommandations du CNCPH de « favoriser la participation, l’innovation, la recherche et l’expérimentation » (Concertation relative à l’offre de services d’accompagnement à l’emploi des personnes handicapées 28/09/18).

L’enjeu du projet est de développer une approche globale et systémique de méthodes d’observation et d’analyse longitudinale de situations, d’en dégager des outils pratiques de prévention, et de permettre aux employeurs d’anticiper les situations de désinsertion et d’y remédier au fil de l’eau (par expérimentation dite naturelle).
En effet, la prévention de la désinsertion professionnelle se fait d’abord à travers des actions précoces prenant en compte l’activité de travail et les conditions de cette activité, et pas seulement en agissant sur l’emploi par des actions de reclassement ou d’aménagements de l’emploi.

Cette thèse analysera différents dispositifs et outils, notamment ceux en cours de développement par différentes sociétés ou starts-up telles que Wesi Report.

PROBLÉMATIQUE

Lors des expérimentations des outils, il apparaît plusieurs éléments à développer :

  1. Malgré l’ergonomie des applications, la prise en main des outils reste complexe sur le concept des signaux faibles ; en effet, les accompagnants ont besoin d’une formation et d’un accompagnement des équipes experts des outils pour intégrer la démarche des signaux faibles et poser les questions adéquates pour repérer ces derniers.
  2. La question de l’intérêt de la détection des signaux faibles comme un élément essentiel d’une démarche préventive globale reste posée et est spontanément contre-intuitive : pourquoi chercher à collecter des informations qui, en tant que telles, prises isolément, ne paraissent pas signifiantes, alors que nous sommes quotidiennement assaillis par des « signaux forts » ? L’exemple le plus significatif de cette incompréhension étant la volonté de certains accompagnants d’avoir le contenu des signaux (réponses) comme étant des éléments informatifs. Alors que justement ceux- ci ne le sont pas à l’instant T.
  3. Enfin, la perception du recours à des outils numériques qui viennent questionner profondément les systèmes organisationnels et culturels reste complexe. Souvent perçus comme inutiles car déjà opérés par les accompagnants, l’usage et l’intérêt de tels outils dont la vocation n’est pas de « se substituer à » mais bien de favoriser le maintien d’un lien constant, restent complexes à démontrer sans fondements conceptuels et scientifiques clairement posés.

MÉTHODOLOGIE

  • Veille sur l’ensemble des sciences qui abordent la question des signaux faibles et caractérisation du concept des signaux faibles appliqué aux Sciences Humaines et aux cas d’usage spécifiques des parcours professionnels.
  • Identification des signes « avant-coureurs » mobilisés spontanément par les parties prenantes.
  • Mise en lien du concept de signal faible et de la notion de « signes avant-coureurs » et « légitimation » de l’application du concept des signaux faibles dans les cas d’usage précités.

OBJECTIFS DU PROJET DE RECHERCHE

D’un point de vue scientifique, PRÉVEN-TI@ a pour objectifs :

  • De comprendre et de formaliser les processus favorables et défavorables au maintien durable dans l’emploi et à l’évolution professionnelle,
  • D’identifier des typologies de parcours en prenant en compte les dérives et résiliences potentielles,
  • D’identifier des micro-incidents comme causes, alertes ou symptômes susceptibles de provoquer, à court, moyen ou long terme, une exclusion du milieu professionnel.
  • De caractériser des logiques organisationnelles et politiques de production de la (dé-) marginalisation professionnelle.

D’un point de vue opérationnel, PRÉVEN-TI@ a pour objectifs :

  • D’évaluer des outils de veille (démarche de vigilance, outils de détection) et des outils d’anticipation (démarche proactive, outils d’action précoce) portant sur les facteurs et processus de désinsertion dans la perspective,
  • De mettre en adéquation réciproque ces outils et les pratiques d’accompagnement des prestataires de l’insertion,
  • De soutenir les employeurs dans l’appropriation et la mise en pratique de ces nouveaux outils.

Profil du candidat

  • Master de psychologie du travail,
  • Master sociologie du travail,
  • Master Santé Parcours recherche, gestion de projets et pratiques professionnelles en ergothérapie,
  • Master ergonomie,
  • Master Technologie et Handicap,
  • Master Interaction Homme Machine.

Quel que soit le parcours, des connaissances en technologies et/ou Intelligence artificielle et/ou Interaction Homme Machine sont indispensables.

Calendrier et rémunération

  • Contrat doctoral : 36 mois à partir de la rentrée 2022
  • Rémunération : 1866 € / mois

Dépôt des candidatures
CV + lettre de motivation (format word) à Karine Gros (karine.gros@u-pec.fr) et Gérard Uzan (gerard.uzan@univ-paris8.fr)